Astrig Antreassian Dédéyan
Astrig Antreassian Dédéyan
Pianiste, claveciniste
Débuts
À treize ans, un premier prix du Royaume de la Musique permet à Chantal Perrier-Layec de jouer, à Paris, un concerto avec orchestre.
Quelques années plus tard, après un prix de piano au Conservatoire de Bordeaux, elle revient à Paris pour y poursuivre ses études au Conservatoire National Supérieur.
Après les classes de piano, elle se spécialise dans l'étude du clavecin. Dans cette discipline, elle obtient un premier prix, travaillant parallèlement avec Huguette Dreyfus et, deux années de suite, en Italie, avec le grand maître Ruggero Gerlin à l'Académie Chigiara de Sienne.
Elle suit également des cours d'interprétation à la Schola Cantorum avec Geoffroy Dechaume.
Chantal Perrier-Layec passe avec succès le concours de soliste de l'ORTF et obtient également une première mention au concours international François Couperin.
Elle est actuellement la claveciniste attitrée de l'orchestre Paul Kuentz et participe, avec cette formation, à de nombreuses tournées, mais donne aussi des récitals et se produit avec d'autres ensembles tant en France qu'a l'étranger.
Extraits de presse
"Haendel, Couperin, Scarlatti, Rameau, Bach y revivaient avec le plus parfait naturel, par la magie d'une interprétation toute de spontanéité, de simplicité. de vérité communicative. La technique, brillante ou expressive, toujours présente. jamais démonstrative, s'effaçait devant le message musical énoncé avec autant d'intelligence que de sensibilité."
"Les titres qu'a donnés Couperin à ces pièces ne doivent pas nous détourner de l'essentiel, qui est la pure musique. Profonde musicienne, Chantal Percier-Layec en prouve toute l'audacieuse liberté rompant avec la hante de mesure, marquant bien l'indépendance des parties du contrepoint, brodant ornements et accents sans nuire à la netteté de la ligne mélodique, dans le plus pur sentiment poétique..."
"On eût aimé un décor ancien et que des chandelles de cire blanche éclairent le fin profil de Chantal Percier-Layec, penché sur ce précieux petit instrument. Est-ce parce que cette jeune femme est fine et blonde et qu'elle ressemble à un Latour qu'elle a choisi un instrument auquel sa modestie et sa sensibilité s'accordent si parfaitement? Modestie qui ne doit pas faire oublier qu'elle est 1er Prix du Conservatoire de Paris et qu'elle interprète, avec une rare ferveur, les vieux maîtres du XVIll ème siècle!"
"Sa technique consommée va de pair avec un sens certain de l'interprétation. Celle-ci est de plus rehaussa par une culture musicale, une fine compréhension des œuvres, qui imprègnent également les adroits commentaires dont elle agrémente son programme."
Débuts
Lyne Dourian mezzo soprano de l'Opéra de Paris est lauréate du Conservatoire National de Lyon. Elle poursuit ensuite ses études à Paris, auprès de la cantatrice Suzanne Beaumont, du Théâtre de la Scala de Milan.
Elle fait ses débuts sur les scènes d'opéras de plusieurs villes de France.
Son triomphe à l'Opéra de Paris en 1966 dans le rôle de la Princesse Eboli, dans "Don Carlos" de Verdi, marque le début d'une carrière internationale. Buenos Aires, Covent Garden à Londres, Kirov à Leningrad, le Théâtre National d'Erevan, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les USA: partout, elle se distingue dans les rôles d'Amnéris, Vénus, Fricka, Marguerite ("La Damnation de Faust"), Didon, Santuzza, Carmen...
Pour la presse internationale, elle est "une des meilleures Carmen", "une voix magnifique, noblement timbrée dans l'étendue de son registre", "une superbe présence scénique", "une voix somptueuse, aux résonances exceptionnelles"...
La diversité de son interprétation permet à Lyne Dourian de servir admirablement, entre autres répertoires, la mélodie arménienne dans ce qu'elle a de plus subtil: la nostalgie, l'expression poétique, le pittoresque, les valeurs affectives.
Danseuse chorégraphe
Débuts
Après son baccalauréat et un an d'études en Lettres classiques à la Sorbonne, elle passe trois ans à l'Institut Pédagogique d'Art Chorégraphique où elle obtient le diplôme fédéral de monitrice en danse classique, jazz, danse de caractère et danse contemporaine.
Elle poursuit ses études de danse avec les plus grands professeurs de l'Opéra pour le classique, et des Etats-Unis pour le jazz et le contemporain (Carolyn Carlson).
Activités chorégraphiques et pédagogiques
1978
1979
1983
1986
1987
1988
1989
1991
En projet
Une musique qui vient du cœur.
"...La vraie musique arménienne n'existait que dans nos chants populaires et dans une partie de nos chants liturgiques. Nos chants liturgiques avaient subi en divers pays des influences étrangères; nos chants populaires eux-mêmes les avaient subies parfois. C'est un Arménien de génie, natif de Kutahia (Asie Mineure), dont les habitants arméniens sont les auteurs des magnifiques faïences de cette ville turque, c'est le Révérend Père Komitas qui, devenu membre de la Congrégation d'Etchmiadzine, puis ayant fait de sérieuses études musicales en Europe, a retrouvé, délimité, formulé le vrai style musical arménien. Il a recueilli de la bouche du peuple des centaines de chants rustiques, parmi ceux qu'il jugeait ayant un caractère arménien authentique. Il a. épuré des influences étrangères un certain nombre de nos mélodies liturgiques, en se basant sur les traits dominants de notre musique populaire..."
"...C'est à Paris qu'il a donné, en 1906, le premier festival de musique arménienne, qui a eu un très grand succès, car il révélait toute une esthétique nationale restée inconnue. Voici ce qu'a ce sujet écrivait dans le Mercure Musical le bien regretté Louis Laloy, secrétaire.général du Théâtre National de l'Opéra, un des grands critiques musicaux de Paris :"
"...Aucun de nous, je crois, sauf de très rares initiés, ne pouvait soupçonner les beautés de cet art qui n'est en réalité ni européen ni oriental, mais possède un caractère unique au monde de douceur gracieuse, d'émotion pénétrante et de tendresse noble. Des mélodies aux inflexions délicates et cependant précises, des rythmes souples et vivants, une musique qui vient toute du cœur et coule comme une eau fraîche, transparente et lumineuse. Il y a du soleil en ces chants, mais non le soleil dévorateur des déserts d'Arabie et de la Perse; une clarté dorée, toute céleste, dont l'ardeur est une caresse à la blancheur des cimes, au vert des forêts et aux reflets des ruisseaux murmurants. Peut-être n'ont-ils pas tort, ceux qui placent en Arménie, au pied du mont Ararat, le Paradis terrestre."
"...Ce sont des chants d'amour mélancoliques et passionnés comme en tous les pays du monde, mais avec une nuance particulière d'émotion tendre devant la beauté. Des chansons de travail, longs cris d'appel aux riches modulations, faits pour retentir d'une montagne à l'autre et exciter au travail le bœuf aimé, le frère, l'ami, presque le confident du laboureur arménien, Et encore des complaintes, où s'exhale librement toute la tristesse de l'abandon ou de l'exil..."
"Les chants liturgiques, tout populaires aussi, n'ont rien de ce respect un peu craintif qui retient toujours le chant grégorien même en ses moments d'espoir et de confiance; ce sont les effusions d'une âme qui s'ouvre toute à son Dieu et lui livre, en un élan d'amour, toutes ses pensées et sa vie entière; on y sent vibrer une foi ardente et mystique qui atteint sans effort les sommets de l'extase réservés, en notre Occident, à de rares élus."
"Enfin, les danses n'ont pas notre précipitation ni nos duretés rythmiques; tantôt graves et religieuses, tantôt douces comme un chant d'amour, ou légères d'une joie innocente, elles sont toujours profondément expressives, véritable musique des beaux corps harmonieux et libres..."